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Chacun de nous produit 590 kg de déchets par an : 390 kg par an et par personne dans nos poubelles et conteneurs de tri, et 200 kg par an et par personne dans les déchèteries.

C’est le double d’il y a 40 ans.


Tout ce que l’on jette en le considérant comme un déchet a consommé des ressources et émis du carbone pour être fabriqué et transporté jusque là où on l’a acheté. En jetant moins, on émet donc moins de carbone.
Comment jeter moins, sans rien changer à notre confort moderne et sans en faire une obsession ?

1 - Arrêter d’acheter des déchets tous neufs et tous propres dans les magasins pour simplement les ramener chez nous et les jeter dans notre poubelle !

Les emballages représentent un quart du poids de notre poubelle. En moyenne sur 530 kg de courses par personne et par an, on achète 73 kg de déchets ! Certains sont indispensables pour protéger le produit, mais pas tous. En réduisant les emballages inutiles, on peut économiser jusqu’à 500 € par personne et par an. http://www.ecocitoyens.ademe.fr/mes-dechets/bien-acheter-et-sequiper/a-savoir
• Privilégier les produits comportant moins d’emballages inutiles. Par exemple, quand on achète un tube de dentifrice avec sa boîte en carton, on la jette aussitôt. Autant en choisir un sans boîte, ce qui poussera les autres fabricants en ce sens. http://www.goodplanet.info/goodplanet/index.php/fre/Contenu/Depeche/Les-ecolo-citoyens-d-Europe-contre-le-suremballage-se-comptent-en-ligne/%28theme%29/283
• Eviter les portions individuelles et les dosettes (emballages rarement recyclables). Pour les goûters à emporter, la boîte en plastique rigide réutilisable fait un parfait emballage individuel ! http://www.ecoconso.be/article289.html
• Penser « déchets » dès l’achat : il s’agit en fait d’estimer, devant le produit en rayon, quels emballages il va laisser derrière lui et s’ils sont recyclables ou non. Une petite révision des consignes de tri de votre commune vous aidera. Les barquettes (plastique, aluminium, polystyrène) et tous les films et sachets ne sont pas recyclables.
• Explorer d’autres enseignes, comme par exemple les supermarchés Biocoop, qui proposent des denrées en vrac (riz, pâtes, légumes secs, etc.) : on se sert dans des sachets en papier. Zéro emballage http://www.biocoop37.com/rayon-magasin-bio-tours/alimentaire/produits-en-vrac.html. Thés et infusions se trouvent facilement en boîte (à compléter d’une cuillère à infuser) pour éviter les sachets individuels et leur suremballage en papier.
• Vaisselle, briquets, rasoirs, piles, lingettes, essuie-tout, mouchoirs, tous ces produits consomment de la matière et de l’énergie et deviennent un jour déchet non-recyclable. Dans leur version « à usage unique », la transformation en déchet est instantanée ! Et leur usage répété peut se révéler très cher (jusqu’à 15 fois plus cher pour les lingettes de ménage à la place de la serpillière : http://www.notre-planete.info/actualites/actu_226_trop_dechets_France.php). Tous ont un équivalent durable, qui existait bien avant eux… et revient beaucoup moins cher. L’idéal est de réserver ces produits jetables aux seules situations où ils se révèlent vraiment pratiques (comme en voyage…).
• Surveiller les dates de péremption des produits alimentaires. La production de nourriture aussi génère des émissions de carbone. Or d’après la dernière étude Modecom (http://www2.ademe.fr/servlet/getDoc?cid=96&m;=3&id;=62275&ref;=23117&p1;=B) nous jetons à la poubelle 7 kg par personne et par an de produits alimentaires non consommés, encore emballés (dans un monde où plus d’un milliard de personnes souffrent chaque jour de la faim…).
• Privilégier des objets de bonne qualité, en comparant les différents modèles disponibles, leur lieu de fabrication, leur garantie, leur apparente solidité, leur « réparabilité »… La qualité devient beaucoup moins chère rapportée à la courte durée de vie de certains objets conçus pour être rapidement inutilisables. http://www.amisdelaterre.org/L-iPad-assez-de-gadgets-nuisibles.html
• Qui fait gratuitement et docilement de la publicité pour toutes les marques des commerces dans lesquels il fait ses achats ? Nous tous, en agitant leurs sacs plastique au bout des bras ! Or un sac étant avant tout un contenant pour transporter quelque chose, on peut refuser un sac dans un magasin tant qu’on a de la place dans un autre ! Les sacs réutilisables sont bien passés dans les mœurs pour remplacer les sacs de caisse jetables : 70 % de sacs jetables ont été distribués en moins, depuis 2002. Mais en France, chaque seconde, une centaine de sacs de caisse en plastique sont encore distribués, pour une durée d’utilisation de 20 minutes en moyenne. Le sac plastique est aussi très présent au rayon fruits et légumes du supermarché : vous pouvez en prendre moins, en pesant vos articles séparément, puis en les rassemblant dans le même sac sur lequel vous collez les différentes étiquettes.
• Dans un pays comme la France où l’eau distribuée dans nos maisons est de bonne qualité, boire de l’eau du robinet au lieu de l’eau en bouteille permet de réduire ses déchets de 12 kg sur une année... et ses dépenses, l’eau en bouteille revenant jusqu’à 200 fois plus cher. http://www.notre-planete.info/actualites/actu_845_consommation_eau_bouteille_environnement.php


2 – Ne plus confondre « Ça ne me sert plus » ou « Ça ne me plaît plus » avec « C’est un déchet ».

Entre ces deux stades, nos objets peuvent vivre une deuxième, voire une troisième vie, qui permet la production d’objets sans utiliser de nouvelles matières premières et évite l’accumulation de déchets et de carbone.
• Certains emballages qui ne nous servent plus peuvent être recyclés, c’est à dire servir à fabriquer d’autres objets, grâce au tri sélectif. Trier, c’est le geste qui met les emballages, devenus inutiles à nos yeux, sur les rails de leur seconde vie (http://www.patagonia.com/web/eu/patagonia.go?slc=fr_FR&sct;=FR&&assetid;=11063). Priver ces matériaux de recyclage, c’est gaspiller des ressources et du carbone pour rien. La production d’une cannette à partir d’aluminium recyclé nécessite 20 fois moins d’énergie à produire que celle d’une cannette standard (http://www.amisdelaterre.org/-Emballages-.html). Nos poubelles « grises » contiennent encore jusqu’à 100 kg par habitant et par an de déchets qui pourraient être recyclés : papiers, cartons, plastiques, métaux et surtout verre (près de 20 kg de verre par habitant et par an de verre qui passent à côté du recyclage). Donc, on peut s’améliorer ! S’adresser à sa commune pour les consignes de tri (http://tri-recyclage.ecoemballages.fr/#/guide-du-tri/).
• Nos épluchures et autres déchets végétaux ne sont pas à leur place dans la poubelle. C’est une erreur d’aiguillage, car ce ne sont pas des déchets ! Ce sont des engrais naturels pour le sol et les plantes une fois décomposés, transformés en compost et restitués à la terre d’où ils viennent (selon le même cycle qu’utilise la nature pour recycler ses propres déchets). En plus, ils sont constitués essentiellement d’eau, on comprend aisément que brûler de l’eau dans un incinérateur de déchets n’est pas très astucieux… On peut s’équiper d’un composteur lorsqu’on dispose d’un jardin ou proposer de démarrer un compost collectif quand on vit dans un immeuble (http://compostproximite.blogspot.com/ ou http://www.compostaparis.fr/).
• Je n’en veux plus : vêtements, électroménager, meubles, équipements de sports ou de loisirs, livres, téléphone portable, vaisselle, jouets, bibelots… Au lieu de s’en débarrasser comme des déchets, on peut leur offrir une seconde vie ! On peut les donner (sur des sites comme http://donnons.org/), ou à des recycleries qui développent une économie solidaire (http://www.ressourcerie.fr), ou à des associations caritatives (comme http://www.secourspopulaire.fr ou http://www.emmaus-france.org/ ou http://www.restosducoeur.org). On peut les revendre d’occasion dans des vide-greniers, des dépôts-vente, des bourses aux vêtements ou sur des sites (comme www.leboncoin.fr ou http://annonces.ebay.fr/). On peut aussi les échanger contre autre chose (http://selidaire.org, trocs de fringues), ou les partager (http://circul-livre.blogspirit.com/).
• Quand un objet ou un équipement est cassé, il n’en devient pas pour autant un déchet. Le réparer soi-même, ou le faire réparer, permet de prolonger sa durée de vie et d’économiser davantage de matières premières et de carbone qu’en rachetant un appareil neuf, même plus performant. Si on ne souhaite pas le garder, on peut lui éviter la déchèterie en le donnant à des associations (comme http://www.envie.org/) qui se chargeront de lui donner une nouvelle vie.

3 – Retrouver la nuance (un peu perdue de vue) entre « envie » et « besoin »… Et satisfaire les « envies » avec modération !

• Prendre du recul par rapport à la publicité qui nous assaille, aux réductions et offres spéciales, aux bons de fidélité, aux catalogues de produits qui nous créent des besoins qu’on avait absolument pas deux minutes avant d’ouvrir le catalogue… Généralement, nous allons dépenser de l’argent pour acheter quelque chose dont on se passait jusqu’ici très bien, convaincus par la pub que nous sommes en train de faire des économies ! C’est un peu le comble…
• Pour vous préserver des assauts de la pub, inscrivez sur votre boîte aux lettres votre souhait de ne plus recevoir de prospectus : vous éviterez ainsi environ 40 kg de catalogues par an, sachant que pour les fabriquer, il faut 20 à 40 kg de bois, 200 à 600 litres d’eau, 120 à 240 Kwh d’électricité, des adjuvants, colorants et encres avec des métaux lourds (http://www.wwf.fr/s-informer/campagnes/du-jetable-au-durable).
• Nous avons souvent le réflexe d’aller dans un magasin pour acheter neuf ce dont nous avons besoin. Toute fabrication d’un objet neuf implique consommation de ressources, pollution et émissions de carbone. D’autres systèmes provoquent zéro impact et satisfont aussi bien notre besoin. On peut acheter d’occasion (comme sur Internet www.leboncoin.fr ou http://annonces.ebay.fr/, ou sur petites annonces), on peut échanger (http://selidaire.org, ou autres sites de troc), on peut louer pour un besoin ponctuel (par exemple du matériel ou des équipements qui ne serviront qu’occasionnellement). Toutes ces alternatives reviennent moins cher que l’achat neuf, pour un résultat équivalent.
• Réinventer les cadeaux et attentions : une plante en pot au lieu d’un bouquet emballé de plastique et importé d’un pays lointain, ou un cadeau « dématérialisé » (concert, restaurant, abonnement…) dureront plus longtemps et génèreront moins de déchets.
• Retrouver un peu de sobriété lors des grands messes de la consommation comme Pâques, la rentrée scolaire, et surtout Noël… Noël aujourd’hui, c’est un peu les 24 heures du gaspillage ! Une gabegie effrénée d’emballages, de cadeaux gadgets et superflus, d’électricité, de nourriture… Les Noëls de maintenant sont-ils plus joyeux qu’avant ? Pas sûr… On peut essayer de réinventer des Noëls avec moins de quantité et davantage de qualité, des fêtes plus sobres et plus humaines, se réapproprier ces traditions dont la surconsommation s’est totalement emparée.

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